Partie 3/3

Kenshin le vagabond



Nous conclurons ce dossier sur Kenshin par une critique, une présentation des goodies et produits dérivés mais aussi la série TV et les OAV. N'oubliez pas de lire le glossaire si des termes vous échappent !

Les p'tits plus :



En p’tits plus, nous avons à la fin de certains volumes, des histoires annexes, reprenant certains personnages de la série dans des aventures sans liens (et sans reproches). Notamment au bout des tomes 1, 3 ou 6. Et parfois, des aventures hors-séries reprenent cette fois les personnages exacts de la série, dans des aventures permettant d’insérer dans les événements des personnages secondaires (comme Tsubamé et Tsukioka => volume n°5). Deux suites de hors-séries, basées sur Yahiko et Sano sont visibles dans les premiers tomes de la série. Certaines de ses annexes ont étés crées pour le commencement de Rurouni Kenshin, mais ça amorçait mal, très mal. Alors, on s’en sert comme modèle et comme remplacement pour les retards d’édition (Shonen Jump s’impatiente !).

Aussi quelques élections désignant le perso de la série le plus populaire. Ce ne sont que les résultats ! Qu’il ne vous prenne pas l’envie d’envoyer votre bulletin de vote, Watsuki aurait des préjugés ! Bref, si vous avez bien suivi les quelques lignes, vous devez savoir qui est constamment en tête de liste ! Mais, ça varie ! Si ! Si ! C’est vrai ! Enfin, ça varie…dans les places secondaires à partir de la cinquième dans le palmarès !!!^-^ !

Aussi ce que d’autres appelleront bla-bla, journal intime, free talk, … des textes rédigés par le mangaka racontant un peu sa vie, ses idées, ce qu’il veut et ce qu’il fait dans la vie de tous les jours (aussi on sait qu’il passerait sa vie sur une sega Saturn !). Aussi quelques commentaires sur l’anime, les doubleurs et les produits dérivés qui sont sortis sur sa série. Quoi qu’il en soit, ne vous sentez pas obligé de le lire, ces coins bavardages n’ont aucun intérêt pour la suite de l’histoire !



Manga et dérivés :



Pour le manga qui est déjà terminé depuis belle lurette au Japon, rien de spécial. Une couverture à laquelle nous sommes habitués si on a la collection complète des Dragon Ball chez soi. Cependant, Glénat est l’une des maisons d’édition les plus blâmées malgré son travail qui comme beaucoup d’autres demande pas mal d’efforts. Citons quelques défauts majeurs qui peuvent gâcher toute la série : les onomatopées. Sûrement l’un des plus grands problèmes dans les shonen à bagarre signés Glénat. Nous ne doutons pas que les mangakas tiennent au « bim », « bam », « boum » sur les scènes de combats, mais de là à remplir les 8 / 10 de la feuille, c’est de l’exagération. Par exemple, lors du combat Sojiro / Kenshin, sur une page entière, on voit : le pied gauche de Sojiro et l’œil droit de Kenshin. Le reste ? « Bam », « Baoum », « Boum » et tous les synonymes y ressemblant. En plus de ce défaut majeur, le découpage des pages n’est pas le moindre. Nous ne nous étonnerons pas de lire la moitié d’un dialogue quand celui-ci est au bord de la page. Et nous devons laisser libre court à son intuition dans ses moments-là. Malgré cela, la traduction reste bonne et assez compréhensible, ce qui semble être le principal (car le japonais n’est pas facile à traduire ! Croyez-en mon expérience !)

En produits dérivés, pour les grands fans, ils vont être servis. Il vous suffit d’aller dans une boutique spécialisée avec le fond de votre tirelire (sauf si le vendeur est votre cousin…^-^ !) et vous allez trouver votre bonheur : posters, stores, art-book (3, au moins !), figurines, porte-clefs, cartes, papier à lettre, cahiers, cd’s (une dizaine, au bas mot !), quelques Shitajiki, garage-kits, …et même des jeux vidéos playstation et autres très très très rares (2 au total !), des babioles et des gadgets en tout genre (la plupart des « représentations » en posters, cartes, … sont tirés de l’anime et non des œuvres couleurs du manga). Et aussi un …dictionnaire ! Intitulé «Kenshin Kaden » (on fera vraiment tout et à la fois n’importe quoi !). Cette série est une des plus fournie niveau gadgets et produits dérivés : l’idéal pour décorer les chambres au style tristounet (avec l’accord du petit frère qui dort avec !^^ !)….







l'anime :



L’animé de Kenshin est sorti, diffusé et terminé depuis pas mal de temps au Japon. Les néerlandophones ont eu droit à l’avant-première en Europe de la série qui prend de plus en plus de célébrité (c’était en VO ss-tt Ndls). La version française est fournie par dynamic vision. Comme pour toutes les autres séries, les épisodes sont également sortis en DVD et VHS.

L’anime compte 96 épisodes dont deux spéciaux (apparents au manga) qui comprenne les 28 tomes de la série. Quatre oav’s sont sorties relatant l’époque où Kenshin rencontre Tomoe et la suite de cette rencontre. Ces OAV ont bénéficié d’un graphisme particulièrement soigné et remarquablement bien fait ; Notons qu’elles ont remporté avec 30% de votes de plus que le deuxième, la première place à l’anime grand prix français 2001. Il est inutile d’avoir lu la série pour voir l’OAV, ces derniers pouvant être une histoire à part, ou un complément, selon ce que l’on sait.

Un film également : « Ishinshishi e no requim » ( signifie : « requiem pour les Ishin Shishis »\1 mais pas de suite (le genre Dragon ball, dragon z, dragon gt, …) prévue (et non envisagée par l’auteur dans l’immédiat).

Le doublage s’est vu gratifié d’une doubleuse japonaise qui ne s’est pas encore faite une réputation (citons ici Mégumi Hayashibara !) mais qui semble prête à le faire: Mégumi Ogata pour la voix de notre héros (inter-) national (en plus du physique, la voix ! Kenshin serait-il une femme ?) ! Nous citerons pour les plus fin connaisseurs : Tomo Sakurai et Minami Takayama. Et comme dit, la série n’aura pas eu la bénédiction du doublage de notre Hayashibara, au grand dam de certains !







Historique ?



Quand on lit avec attention les parties consacrées à présenter les personnages et comment ils ont étés réalisés, on peut constater que Watsuki Nobuhiro n’a pas été pêcher ça au beau milieu d’un rêve. La majeure partie des personnages est inspirée de personnes ayant réellement existés. Comme Kenshin est une caricature de Genzai Kawakami, dit comme l’un des quatre principaux assassins du Bakufu. D’autres comme Kaoru ont été purement inventés, histoire de mettre un peu de charme sur cette toile de sang et d’oreilles coupées. La suite des événements et des périodes est la plus juste qui soit, même si la série ne relate que le Bakumatsu (fin du Bakufu). Pour mieux s’y retrouver :

-la période Edo fait suite à la période des dictateurs. Ce sont les TOKUGAWA qui ont pris place au gouvernement par la force. La dictature a commencé avec Leytsu Tokugawa en 1603 et par la suite ils ont fait d’Edo leur capitale (Tokyo actuel) et ont régné pendant plus de 250 ans sur le Japon sans partage de pouvoir avec quiconque sous une politique dictatoriale.

En 1854, le commandant Perry envoyé par les Etats-Unis force le Japon à ouvrir ses portes au commerce étranger et à autoriser l’importation ; le Japon se rendra compte peu à peu des forces tant militaires que politiques des pays étrangers (il flippe vachement !). Les Etats-Unis et Le Japon signent alors un traité basé sur le commerce international. A partir du moment où de nouvelles cultures, de nouveaux produits, de nouvelles manières et de nouvelles traditions entrent au Japon, certains fiefs et plus particulièrement ceux de Satsuma et de Choshu se révoltent contre le gouvernement d’Edo et détruisent un à un les shoguns du gouvernement, prenant peu à peu le pouvoir pour le soi-disant respect des traditions (car avec l’ouverture vers ces nouveaux mondes, les armes vont arriver. Plus nécessaire donc des « techniques » et des « valeurs » du samouraï qui se bat au sabre). Ils prennent place au gouvernement et débutent avec l’ère Meiji à la tête de laquelle on placera en partie des anciens patriotes converti dans la politique comme Toshimichi Okubo ou Kogoro Katsura. Cette ère Meiji subira une « restauration » 10 ans après qu’elle fut installée.



Deux personnes ayant également une grande influence sur l’ère Meiji : Satsuma et Choshu. Bien plus que des noms de clans, ils dirigent l’un l’armée, l’autre les forces armées de la police.



Avis personnel :



Bien que les combats s’enchaînent inlassablement, les techniques de combats et les caractères parfois très spéciaux de certains protagonistes sont intéressants à découvrir. D’autant plus que le passé mystérieux de Kenshin laisse une certaine ambiance, tout comme les retours dans le passé ou les moments d’hypotension. Dommage que Glénat ne prête pas plus d’attention à ses œuvres qui pourtant semblent bien parties sur la voie de la célébrité mondiale (un jour on verra peut-être des africains un manga sous le bras !^-^ !). Il serait bien que Watsuki mette un peu plus de piquant dans ses prochaines aventures pour remettre le lecteur en haleine, étant donné que la série compte quand même 28 tomes ! Mais, que les fans ne décrochent pas tout de suite, une surprise pourrait bien arriver dans les volumes à venir (j’ai pas fait de spoiler !) !

Pour le style graphique et la précision portée à certains éléments, ils ne sont pas comparables à d’autres séries, il faut bien l’admettre. Pour la création des personnages, la plupart sont inspirés d’autres mangas (notamment de certaines œuvres de Obata, le maître de Watsuki –si Obata demandait des copyrights, le mangaka peut vider tout son compte !) ou tirés de l’imagination débordante et sans précédent des assistants du mangaka. En ce qui concerne les derniers, ils ont simplement étés créés pour redonner un peu plus de souffle à l’histoire, ce qui finalement n’est pas si mal que cela.

Certaines scènes sont très floues et peu compréhensibles au niveau des dessins (c’est sa jambe ou son bras ? encore à cause des onomatopées !!!), mais le progrès (selon les goûts) est visible au fil des volumes qui avancent et qui se dessinent (car certains préfèreront le manga à l’anime ou aux OAV).

Une série à lire pour se détendre, pour en savoir un peu plus sur l’histoire du Japon en ne confondant pas « réalité » et « fiction » (car je n’ai jamais vu un homme courir à la vitesse de la lumière – 300.000 km par secondes- et sauter plus haut que 5 mètres ! Puis, le jour où vous verrez un mec à la même taille que Godzilla vous me ferez signe !^-^ !). Ne pas s’attendre non plus à des histoires d’amour, à l’eau de rose, des Loft Story et des « je t’aime » par milliers, n’oublions pas que nous sommes dans un Shonen, donc, à ne pas mettre dans les mains du petit frère de six ans si on veut éviter les foudres parentales !



Pas mal de SD qui arrivent parfois dans des situations les plus inattendues et contre toute attente, tout simplement hilarants (faut bien de l’humour des fois !). Car, même si l’humour se fait un peu absent lors du départ de Kenshin, rien qu’avec l’arrivée de Shishio et de Sano en début de tome, l’humour est à se rouler par terre (lisez vos livres au-dessus d’un tapis ! Ca amortira le choc !^^). Car même si Shishio est censé nous faire trembler de peur (déjà le physique laisse à désirer !), il fait foirer son côté dark avec ses réflexions (celles de Sano le grand inconnu au bataillon, Saïto et Kenshin aussi du reste !) !

On ne s’étonnera pas non plus d’une grande influence de « comics » (que beaucoup –beaucoup, beaucoup- de mangaka prennent en exemple : Asamiya Kia, Masakazu Katsura, Clamp ou même Naoko Takeuchi) sur la série, Watsuki le dit lui-même, c’est un grand fan de ce genre de séries où on voit beaucoup de grands mâââââles très forts (bon ! Tu la soulèves cette tour Eiffel ? Je commence à fatiguer avec la statue de la liberté, moi !). Aussi, les apparences parfois physiques (4 kilos de muscles à la Broly super guerrier le retour) et des manteaux de quelques tonnes destinés à Seijuro nous feront repenser à des Spawn ou à des Superman (manque plus que Catwoman !)

Bref, si votre professeur d’histoire (que vous ne pouvez pas sentir) vous demande un documentaire (encore ?!) sur l’ère Edo et l’ère Meiji et que vous ne voulez pas arpenter tous les musées du coin, vous savez où aller chercher vos documents, non ? C’est parfois amusant (je n’ai pas l’esprit sadique, faut pas croire !). La série se fait de plus en plus connaître, malgré l’air répétitif qu’elle semble prendre. Série parmi les plus célèbres désormais avec « Gunnm » (Yukito Kishiro). A lire par tous (pas de masochisme ! I’m a girl !)!!!


Pour ceux qui n’auraient pas compris:

Les termes sépcifiques à l'animation et au manga sont expliqués dans le glossaire de la japanimation.

J’ai parlé de Takeuchi, Katsura, Clamp et Kiya. Pour ceux qui ne connaissent pas ces mangaka, les œuvres devraient vous dire quelque chose (sauf si bien sûr, vous débutez !)

- Takeuchi Naoko : auteur de la mythique série Sailor Moon (Glénat) qu’il n’est plus besoin de présenter !

- Masakazu Katsura : auteur de Vidéo Girl Aï, Wingman, Shadow Lady et I’’s (tonkam)

- Kiya Asamiya : auteur de Dark Angel, Silent Mobius (Génération comics) qui tend à se faire connaître de plus en plus !

- Clamp : un peu particulier. C’est un groupe composé de 4 mangaka féminins :

- Nanasa Okhawa (scénariste), Mokona Apapa (art), Mick Nékoi (assistant art) et Satsuki Igarashi (direction). Elles ont réalisé bon nombre d’œuvres : Tokyo Babylon, Rg Veda, X, Clover, Card Captor Sakura, Angelic Layer, …. Etc etc. etc. (et dire qu’elles ont pas fini !!!)

- Anime grand prix français : élection faite par la revue mensuelle « AniméLand ». Les votes sont destinés au public qui lira le bon numéro au bon moment.

Pour le manga en lui-même :



- Shoguns : généraux, un peu équivalent de « président » (b’jour Mr Chirac !).

- Tokugawa : nom de famille des empereurs japonais.

- Edo : ère fondée par les Tokugawa. C’était également une ville, Tokyo actuel.

- Bakufu : gouvernement d’Edo.

- Bakumatsu : Fin de l’ère Edo.

- Meiji : ère fondée par les patriotes.

- Choshu Han et Satsuma Han : des « fiefs » de samouraïs, des partis, des clans

- Dojo : école ou lieu où on pratique un art martial (kendo, kenjutsu)

- Kendo, kenjutsu, … : art de combattre (le loisir de Bruce Lee !).


PS : Dossier rédigé par Gibi pour Japanim.
Les illustrations sont utilisées à caractère informatif et appartiennent à Nobuhiro Watsuki.